REJET DU COLLECTIF BUDGÉTAIRE PAR LE PARLEMENT : Le gouvernement justifie les 141 milliards de F CFA

Publié le par LE BENIN DOIT CHANGER

Suite au rejet du collectif budgétaire par l’Assemblée Nationale, plusieurs ministres du gouvernement, sous la conduite du ministre d’Etat chargé de la prospective, du développement et de l’évaluation publique, Pascal Irénée Koupkaki, ont animé, hier, une conférence de presse. L’objectif visé a été d’expliquer aux journalistes la pertinence du collectif budgétaire.

«Au plan intérieur, le gouvernement a fait face à de nombreuses crises sociales, particulièrement, celle des Agents permanents de l’Etat (Ape). Il existe des changements dans les conditions de la mise en oeuvre de la politique économique et budgétaire. Et il apparaît important au gouvernement d’assurer ces changements en y apportant des correctifs et en prenant des décisions urgentes afin d’accompagner la dynamique du développement », ainsi s’exprimait le ministre d’Etat, Pascal Irénée Koupkaki, au cours de la conférence de presse d’hier. Autour de lui, six autres ministres : de l’Economie et des finances, de l’Agriculture, de la Micro finance, de la Décentralisation, de l’Environnement et le Porte-parole du gouvernement, à tour de rôle, ont justifié l’importance de la mise en oeuvre du collectif budgétaire. « L’Assemblée nationale doit nous donner les moyens de pouvoir exécuter les dépenses dans la loi de finances rectificative », a affirmé le ministre de l’Economie et des finances, Soulé Mana Lawani. Et de poursuivre avec les conséquences qui découleraient du rejet de ce collectif. « Nous avons un certain nombre d’engagements que nous avons pris, vis-à-vis des agents permanents de l’Etat, de la revalorisation de la fonction enseignante et envers les contractuels qui n’étaient pas payés par l’Etat », a-t-il rappelé. « Si l’Assemblée ne nous donne pas les moyens, nous ne pourrons pas honorer tous ces engagements. Et lors de la prochaine rentrée universitaire, nous ne pourrons pas assurer la gratuité de l’enseignement supérieur », s’est-il empressé d’affirmer.

    Selon le ministre de l’Agriculture, Roger Dovonou, face à la crise alimentaire, traduite par la hausse des prix, il faut des mesures très urgentes où une place est accordée à l’approvisionnement en intrants pour les cultures vivrières. Le gouvernement a mis en place un programme d’urgence alimentaire de près de 12 milliards de Fcfa, compris dans le collectif budgétaire 2008. Le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupkaki, intervenant par la suite, a indiqué qu’il est de la responsabilité du gouvernement de définir un certain nombre de priorités. Plutôt, on les envisage et mieux ça vaut », a-t-il ajouté. Rappelons que les négociations se poursuivent toujours, afin de trouver un terrain d’entente. Au nombre de ces négociations, la demande en 2ème lecture introduite par le gouvernement à l’Assemblée nationale, depuis hier. Or au terme du règlement du parlement, il semblerait qu’une loi rejetée ne revient devant les députés que trois mois après. Le seul problème est de savoir si cette exigence s’impose aussi à la loi des finances ?
L'Autre Quotidien Info

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