Lutte contre la corruption : Le paradoxe de la position G4 (L’IGE, c’est bon pour les uns, c’est mauvais pour les autres)

Publié le par LE BENIN DOIT CHANGER

L’Inspection générale d’Etat (IGE) est depuis quelques jours à la Bourse du Travail pour vérifier l’utilisation de la contribution de l’Etat aux dépenses de fonctionnement des centrales syndicales pour la période allant de 2004 à 2009. Au lieu d’appeler les responsables syndicaux à se soumettre à ce contrôle puisqu’il s’agit des fonds publics, l’opposition se fend d’un communiqué qui incite les forces sociales à défier les lois de la république. Une position bien paradoxale du G4 qui prône une justice à double vitesse. C’est-à-dire que l’IGE, c’est bon pour les uns et c’est mauvais pour les autres.

 

Depuis la mise en place de l’Inspection générale d’Etat (IGE) par le Président de la République, Boni Yayi, la structure que préside Jacques Alidou Koussé a été déjà dépêchée pour connaître de la gestion de plusieurs institutions de l’Etat dont la Présidence de la République, sans que cela ne suscite autant de remous. Mais, il a suffi qu’elle soit annoncée à la Bourse du Travail pour que l’on crie à la violation des franchises syndicales. C’est ainsi que l’opposition composée essentiellement du G4 et de Force Clé, a rendu public un communiqué de presse pour dénoncer « l’immixtion grotesque du pouvoir exécutif dans la gestion des organisations syndicales et s’insurge contre l’instrumentalisation de plus en plus fréquente des régies financières et des corps de contrôle de l’Etat à des fins politiciennes ». Ce que les partis politiques et alliances de partis membres du G4 et de Force Clé feignent d’oublier, c’est que partout où il y a des fonds publics, l’Etat a l’obligation d’aller vérifier la bonne gestion. C’est connu de tous. A contrario, l’excitation des responsables syndicaux et des partis politiques de l’opposition sur la descente de l’IGE à la Bourse du Travail prouve que les premiers cherchent à cacher la gestion faite des fonds publics mis à leur disposition. Car le minimum, lorsqu’on ne se reproche rien, c’est d’accueillir en toute sérénité ce corps de contrôle en n’étant persuadé que s’il n’y a pas malversation, l’IGE ne saurait en inventer. Mais, l’opposition, guidée certainement par un autre souci, a récupéré politiquement cette affaire et a trouvé dans la démarche du Président Boni Yayi, une façon de s’attaquer aux forces de « la gauche ». Donc, au lieu d’inviter les syndicalistes à se soumettre de façon responsable à ce contrôle régalien, les ténors du G4 et Force Clé les dressent plutôt contre la République. Ce n’est là en réalité qu’une façon de jeter le masque car une telle démarche trahit une opposition par procuration. Ils s’abritent derrière les syndicalistes pour se faire entendre. En effet, la collusion entre le syndicalisme et la politique dénoncée par le Chef de l’Etat, Boni Yayi, lors de son entretien avec la presse, à l’occasion du 49ème anniversaire de l’indépendance du Bénin, est une réalité aujourd’hui avec ce comportement de l’opposition. Les deux filent le parfait amour. Comme on peut le constater, l’allégorie du « boubou blanc » évoquée par le Président de la République au cours de son entretien, à l’occasion de la fête du 1er août 2009, revêt tout son sens, car ce n’est pas un boubou en lambeaux et tachée d’huile que cette opposition qui veut coûte que coûte venir au pouvoir, va porter le moment venu. Somme toute, l’opposition se livre à un jeu dangereux aux conséquences incommensurables. Car, la roue de l’histoire tourne et comme le disent bien les physiciens, « les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ».

Arsène AMETOYONA

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